Vin jaune, l’or du Jura

Vigneron rebelle installé à Montigny-lès-Arsures, Stéphane Tissot a réinventé le vin jaune emblématique du Jura français. Il propose quatre crus issus de terroirs différents qui affichent chacun une forte personnalité. Rencontre.

C’est un esprit rebelle qui s’ingénie à réinterpréter la tradition. Depuis qu’il a repris le domaine familial des mains de son père, en 1990, Stéphane Tissot cherche inlassablement à faire les choses « autrement » à la vigne et à la cave. Avec, notamment, le passage à la culture « bio » en 1999 puis à la biodynamie en 2004. « Je l’ai fait pour aller plus loin dans la qualité, c’est un moyen pas une fin en soi », répète le vigneron au crâne chauve dans son caveau de Montigny-lès-Arsures, petit village entouré de vignes situé tout près d’Arbois.

Le triomphe discret d’un as du vin: Thierry Ciampi

L’œnologue vaudois a placé trois chasselas de la galaxie Schenk sur le podium du Grand Prix du vin suisse. Lassé par les affaires, il défend le coupage, «un outil œnologique parmi d’autres»

Thierry Ciampi est un phénomène. Œnologue responsable des vinifications au sein de Schenk SA, à Rolle, le Vaudois de 36 ans a participé de près à l’élaboration des trois lauréats de la catégorie chasselas primés lors du récent Grand Prix du vin suisse à Berne, et ce, sous trois raisons sociales différentes – Maurice Gay SA (VS), Domaine Le Petit Cottens (VD) et Domaine des Molards (GE). Présent lors de la remise des prix au Kultur Casino, il est resté en retrait. La stratégie de son employeur est de mettre en valeur les différents domaines du groupe, pas la maison mère. Elle n’apparaît d’ailleurs jamais sur les étiquettes.