On craque pour … une gourmandise de blanc nature

Chez les Cruchon, l’idée de produire un vin nature s’est imposée naturellement avec la transition progressive des 32 hectares du domaine en biodynamie. 

C’est un vin coup de cœur et un des premiers «natures» à avoir été produit en Suisse romande. Depuis le millésime 2014, Raoul Cruchon et sa fille Catherine vinifient une altesse sans sulfites ajoutés qui séduit par son profil gourmand.

 Le vigneron et la vigneronne d’Echichens (VD) n’ont pas choisi le cépage blanc originaire de Savoie par hasard : son acidité et son corps généreux lui permettent de bien vieillir et d’être particulièrement bien adapté aux risques inhérents à une vinification sans soufre. 

Le vin «nature», défi ultime du vigneron

Les vins sans soufre ajoutés ont le vent en poupe. En Suisse, ils disposent enfin d’un cahier des charges dédié, initié par le Vaudois Frank Siffert.

Vins «nature», «naturels» ou encore «vivants»: depuis quelques années, ces adjectifs fleurissent sur la devanture des vinothèques et sur les cartes de restaurants branchés des centres urbains.  Ils constituent une tendance en vogue qui s’inscrit dans la volonté de plus en plus de vignerons de travailler sans produits de synthèse, à la vigne comme à la cave. Un mouvement qui répond à la demande croissante des consommateurs pour des vins produits dans le respect de l’environnement, «le plus naturellement possible». 

La notion de vin nature est au cœur de débats animés dans les carnotzets. Pour ses défenseurs, l’utilisation de raisins certifiés biologiques ou biodynamiques et l’interdiction de tout intrant chimique lors des vinifications, sulfites compris permet d’obtenir des vin plus «authentiques», «plus proches du raisin».

Pour les autres, soit la grande majorité des vignerons, la philosophie de l’interventionnisme minimal est un leurre. Ils soulignent que la qualité moyenne des vins s’est considérablement améliorée avec l’avènement de l’œnologie moderne et que le seul vin vraiment «naturel» – certifié sans intervention humaine – reste le vinaigre.