Georges Wenger, héraut jurassien

Le chef deux étoiles partira à la retraite le 15 décembre prochain après trente-sept ans d’une activité insatiable. Parti de rien, il s’est imposé comme une référence incontournable de la gastronomie helvétique.

Devant l’entrée de son restaurant baignée par le soleil d’automne, Georges Wenger accueille sa clientèle d’une solide poignée de main. Ce jour-là, ses phalanges présentent une belle couleur jaune curry. «Je viens de préparer une sauce avec du curcuma», précise-t-il, accueillant avec simplicité les premiers visiteurs qui arrivent pour le repas de midi. Parmi eux, des gens de la région, mais aussi des Alémaniques et des Genevois venus «profiter une dernière fois» de la cuisine du chef doublement étoilé avant son départ à la retraite, le 15 décembre prochain.

L’annonce de l’arrêt du cuisinier jurassien, fin août, a entraîné une déferlante de réservations. Le Noirmont est devenu, pour quelques mois, un lieu de pèlerinage pour tous les amoureux de gastronomie et de beaux produits. «On a de la peine à suivre, le téléphone sonne tout le temps», sourit le maître des lieux. Pourquoi se retirer maintenant, alors qu’il bénéficie d’une santé de fer et d’une silhouette de jeune homme? «J’ai eu 64 ans le 31 août, il faut bien s’arrêter un jour. Avec mon épouse Andrea, cela fait dix ans que nous préparons la transmission de l’entreprise. Ça ne s’improvise pas.»

Zwaa 2016, Ruedi Baumann & Michael Meyer

Lancé en 1994, le pinot noir des deux vignerons schaffhousois réunit deux terroirs aux caractères affirmés.

C’est la cuvée de deux complices amoureux du pinot noir. Un mariage qui ne cherche pas à exprimer un terroir spécifique, mais l’union de deux caractères à la typicité affirmée. En lançant la cuvée Zwaa, en 1994, Ruedi Baumann, de Oberhallau, et Michael Meyer, de Bad Osterfingen, huit kilomètres plus au sud, ont initié un concept original, souvent imité depuis lors. «C’est avant tout une histoire d’amitié», précise le premier, qui propose cinq autres cuvées de pinot noir dans sa gamme.

La maison Bonnard championne de monde de la mondeuse

La mondeuse de Montagneux 2016 produite dans le Bugey remporte le 3e édition du Trophée internationale de la mondeuse, redonnant l’avantage à la France. Un vin d’esthète qui a survolé la finale.

La mondeuse est un cépage encore méconnu, avec moins de 400 hectares en production sur la planète, quasi exclusivement en Savoie et dans le Bugey. Une surface en progression, si l’on en croit l’encyclopédie des cépages Wine Grapes. Il se développe aussi en Suisse, tout au long du Rhône et du Léman, en Californie, en Australie et en Sicile, sur les pentes volcaniques de l’Etna.

Sur fond de rivalité franco-suisse, deux passionnés, le Savoyard Franck Merloz et le Valaisan José Vouillamoz, ont eu l’idée de dédier un trophée au cépage alpin. Après une victoire française lors de la première édition il y a quatre ans et une victoire suisse il y a deux ans, la 3e édition du Trophée international de la mondeuse s’est déroulée le 3 novembre dernier à la Maison du terroir de Lully (GE).

Vingt vins étaient en compétition, issus de quatre pays (France, Suisse, Etats-Unis, Italie). Ils ont été départagés à l’aveugle par un jury international de neuf membres, dont l’auteur de ces lignes.

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Dézaley « Récolte choisie » 2016, Patrick Fonjallaz

Le chasselas doux vaudois a emballé le jury exclusivement féminin du Japan Women’s Wine Award 2018.

Vin de tradition, le Dézaley ne séduit pas exclusivement les palais habitués à la subtilité du chasselas. Le «Récolte Choisie» 2016 de Patrick Fonjallaz a emballé le jury exclusivement féminin du Japan Women’s Wine Award 2018. Ce vin doux a obtenu en avril un Trophée de diamant, la plus haute récompense du concours, obtenue par 47 des 4342 cuvées en compétition, issues de 33 pays. Un résultat prestigieux confirmé par le meilleur pointage dans la catégorie des vins avec plus de 4 grammes de sucre résiduel lors du Mondial du chasselas, début juillet