Un fendant qui en redemande

Mikaël Magliocco produit des vins frais et ciselés qui appartiennent à l’élite valaisanne.

En Valais, la surface de fendant a été réduite de moitié en vingt ans, pour s’établir à environ 800 hectares. A la tête du domaine familial de Chamoson depuis 2011, Mikaël Magliocco a pris le contre-pied: il en a replanté, séduit par sa capacité à révéler son terroir. «C’est un cépage que j’apprécie beaucoup, avec beaucoup de finesse, qui a longtemps pâti de rendements excessifs», précise l’œnologue, diplômé à Changins en 2007.

Morgan Meier, le pinot noir comme étendard

En trois millésimes, l’œnologue s’est imposé comme une des locomotives de la viticulture neuchâteloise, remportant cette année le titre de champion suisse pour ses Landions 2018.

Morgan Meier fait partie d’une espèce rare: ceux pour qui l’année 2020 n’est pas complètement à oublier. A la fin du mois d’octobre, l’œnologue neuchâtelois, 30 ans, a remporté la catégorie «pinot noir» du Grand Prix du vin suisse avec Les Landions 2018, cuvée parcellaire qui porte le même nom que le domaine. Ce titre faisait suite à l’inauguration, en mars dernier, d’un nouvel espace de vinification et d’élevage situé au milieu des vignes, à Cortaillod, en face de l’ancienne ferme qu’il utilisait jusque-là.

Depuis l’intérieur de ce parallélépipède de béton, une large baie vitrée permet d’admirer les ceps qui ondulent dans le vent et, à l’horizon, les premiers contreforts du massif jurassien. Mais le décor n’est pas la priorité de Morgan Meier: «Ce nouvel outil de travail change beaucoup de choses sur le plan pratique. Auparavant, par manque de place, je devais faire l’étiquetage à l’extérieur. En hiver, à cause du froid, les étiquettes ne collaient pas. C’était un peu compliqué. Sans parler du stockage de nos fûts de chêne… Nous étions vraiment très à l’étroit.»