La biodynamie, de la vigne au verre

Le vigneron de Féchy Raymond Paccot a adopté la méthode culturale en 1999. Il estime qu’elle lui a permis de gagner en qualité, avec des vins qui offrent plus de fraîcheur et de buvabilité.

Dans le petit monde de la viticulture suisse, Raymond Paccot fait partie des incontournables. Avec, souvent, un rôle de pionnier: à la fin des années 1980, le vigneron de Féchy a séparé la vendange de certaines parcelles pour produire les chasselas de terroir En Bayel, le Brez et le Petit Clos, avec pour chacun une expression propre; en 1999, il a fait partie des premiers vignerons suisses à adopter les principes de la biodynamie, avec notamment le Valaisanne Marie-Thérèse Chappaz. 

Pour cet esthète curieux et passionné, le déclic s’est fait progressivement. «En 1986, j’ai gagné le prix de meilleur chasselas de Suisse avec En Bayel. C’était un millésime difficile, j’avais beaucoup travaillé à la cave. C’était un vin technique, traité au charbon. La vendange n’avait pas été respectée dans son intégrité. Je ne voulais plus faire ça. Je voulais pouvoir travailler de manière plus sereine.»

Hauterive, un pinot noir biodynamique qui se mérite

Le pinot noir parcellaire du domaine de la Maison Carrée d’Auvernier est classé parmi les dix meilleurs pinots noirs de Suisse. On l’adore !

C’est un des vins biodynamiques les plus prisés de Suisse, positionné en février par la très sérieuse NZZ parmi les 10 meilleurs pinots noirs de Suisse. Comme il est rare (3850 bouteilles en 2020) et le plus souvent en rupture de stock, il fait partie des quelques cuvées helvètes qui mettent les amateurs de vin dans tous leurs états. Pourtant, le pinot noir Hauterive du domaine de La Maison carrée, à Auvernier, affiche toujours un prix raisonnable au vu de l’engouement qu’il suscite. 

On craque pour… Les Curzilles, un blanc de complantation

La cuvée de Raymond Paccot du Domaine de la Colombe à Féchy est issu d’une parcelle complanté avec du chasselas, du pinot gris, du doral, du riesling et du pinot noir.

Raymond Paccot a toujours eu la volonté d’exprimer au mieux la singularité de ses différents parchets situés entre Féchy et Mont-sur-Rolle. C’est un «terroiriste», néologisme qui qualifie les vignerons (mais aussi les sommeliers et autres amateurs de vin) qui considèrent qu’un vin est avant tout l’expression d’un terroir, et non d’un cépage ou de choix œnologiques.