Un repas de gala pour célébrer 40 ans d’amitié

Raymond Paccot a fêté simultanément l’anniversaire de sa collaboration avec l’Hôtel de Ville de Crissier et la remise des clés du domaine à sa fille Laura.

40 ans, ça se fête ! Pour célébrer quatre décennies de collaboration avec l’Hôtel de Ville de Crissier, Raymond Paccot a organisé le 23 février un repas anniversaire avec l’actuel maître des lieux, Franck Giovannini. Une bonne habitude : le vigneron de Féchy avait déjà marqué le coup pour les 30 ans avec un repas « 9 étoiles » réalisé par le « cuisinier du siècle » Frédy Girardet encadré par ses successeurs, les regrettés Philippe Rochat et Benoît Violier. J’y étais déjà et garde un souvenir ému de cette soirée extraordinaire, comme je l’avais partagé avec les lecteurs du Temps.   

Pour le 40e, Frédy Girardet était présent avec son épouse. Le cuisinier, qui a fêté ses 86 ans en novembre dernier, n’a rien perdu de sa verve et de sa passion du goût. L’accord entre la Colombe Grise Réserve 2012 et le foie gras de canard poudré au balsamique des Alpes bernoises, pickles de choix-fleur et topinambour de Noville a été son coup de cœur de la soirée. « Un très beau mariage ! »

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On craque pour… un non-filtré de derrière les fagots

Le chasselas primeur de la famille Porret intègre 10% de vin orange, qui a fermenté comme un rouge avec les peaux du raisin – d’où sa couleur.

Le premier vin de l’année affirme son identité. Spécialité typiquement neuchâteloise mise sur le marché le troisième mercredi du mois de janvier, le chasselas non-filtré s’affiche désormais l’étiquette à l’envers. Une façon ludique de rappeler qu’il faut retourner la bouteille avant de la consommer, pour mettre les lies en suspension et apporter au vin le trouble qui fait son originalité.

On craque pour… une gourmandise de gamay sous bois

Cave suisse de l’année en 2017, les frères Dutruy, à Founex, proposent un gamay racé aux arômes de griottes et de violette.

Le gamay mérite mieux que sa réputation de petit rouge convivial à boire rapidement qui lui colle à la peau depuis l’émergence du Beaujolais nouveau. Quand on se donne la peine de le soigner en limitant les rendements à la vigne, il donne des vins très intéressants, sur le fruit et les épices. Les meilleurs gamays sont taillés pour la garde, comme la cuvée Les Romaines des frères Dutruy, à Founex, qui fait partie des vins sélectionnés par l’association Mémoire des vins suisses.

Santé: «Il faut arrêter de diaboliser la consommation de vin»

Le Dr Rifler défend avec passion les vertus du vin comme partie intégrante du régime crétois. Et fustige l’hygiénisme ambiant.

Boire du vin pour rester en bonne santé. C’est le conseil iconoclaste du Dr Jean-Pierre Rifler, urgentiste et auteur de l’ouvrage «Les vertus du vin», publié l’automne dernier aux éditions Favre. Il faut dire que le médecin bourguignon est tombé dans le vin quand il était petit, comme il l’écrit dans le préambule. Il a découvert le vin avec son ami Vincent, fils de vigneron à Chablis. Au terme de ses études de médecine, il rédige sa thèse sur les effets bénéfiques des polyphénols des vins rouges, dont les tanins, les anthocyanes ou les stilbènes, dont le resvératrol.

Cofondateur de l’association Nutrition Méditerranéenne et Santé, le Dr Rifler ne nie pas les méfaits d’une consommation exagérée d’alcool. Mais il fustige l’hygiénisme ambiant qui, selon lui, a entraîné «une diabolisation de la consommation de vin». Entretien.