On craque pour… un chasselas effervescent

Produire un chasselas mousseux élaboré selon la méthode champenoise. C’est le pari un peu fou réalisé par Dimitri Engel, vigneron-encaveur à Saint-Blaise.

Depuis 2004, Dimitri Engel, vigneron à Saint-Blaise, produit chaque année ou presque cette curiosité qu’est le chasselas effervescent. Succès aidant, le volume a augmenté, passant de 400 bouteilles à plus de 1300 en 2022. «Quand j’ai repris le domaine familial, en 1996, il y avait une forte majorité de chasselas, indique le diplômé de l’Ecole supérieure viti-œno de Changins. J’ai décidé de me diversifier pour valoriser ma production.»

A la tête d’un domaine de 4,6 hectares qui appartient à sa famille depuis le 19e siècle, Dimitri Engel reste très attaché au cépage typiquement romand, qui représente presque le tiers de sa production. «Je suis un fervent défenseur, il fait partie de notre patrimoine viticole. En se donnant de la peine, on peut faire des choses absolument magnifiques.»

On craque pour… des Landions à l’accent bourguignon

Le vin grand vainqueur de la dégustation organisée par «Arcinfo» avait remporté le titre de meilleur pinot noir de Suisse en 2020.

Bien sûr, il y a toujours une part de chance quand un vin sort lauréat d’une dégustation à l’aveugle. Mais la victoire des Landions 2020 lors du «tasting» organisé par «ArcInfo» n’a surpris personne au moment de relever les chemises qui masquaient les bouteilles.

Il s’agit d’une confirmation de l’excellence du travail réalisé par l’œnologue Morgan Meier et son père Denis, pépiniériste. Depuis le 1er millésime officiel du domaine, en 2015, ils n’ont cessé de progresser pour s’affirmer comme des références incontournables du vignoble suisse.

On craque… pour un merlot de haut niveau

Le domaine de la Grillette, à Cressier, n’a cessé d’innover en mettant un accent tout particulier sur des spécialités. C’est le cas du merlot, planté en 2002. Soit juste avant la canicule de 2003, qui a incité beaucoup de vignerons à se poser des questions.

Le domaine de la Grillette, à Cressier, constitue une exception dans le vignoble neuchâtelois. Depuis sa création, il n’a cessé d’innover en mettant un accent tout particulier sur des spécialités à la renommée internationale. C’est le cas du merlot, originaire du bordelais, planté en 2002. Soit juste avant la canicule de 2003, qui a incité beaucoup de vignerons à se poser des questions.

Œnologue du domaine depuis 2015, Annie Rossi propose des vins d’une grande précision, dont son merlot 2020 issu de la parcelle Les Clous primé au Grand Prix du vin suisse 2023. La fermentation a été effectuée en barriques ouvertes, ce qui permet d’intégrer très tôt l’élevage et de bien le fondre. Après le pressurage, le vin a maturé pendant 21 mois en barrique, dont une moitié de bois neuf.  

On craque pour… Géo, créé pour «L’amour est dans le pré»

En 2021, Jean-Daniel Giauque participait à l’émission de M6 «L’amour est dans le pré». Cette expérience l’a inspiré pour relancer une cuvée de vin orange.

Jean-Daniel Giauque n’est pas seulement un vigneron de talent, c’est aussi un grand sentimental qui a «le cœur en jachère». En 2021, il a participé à la 16e saison de l’émission de M6 «L’amour est dans le pré», avec la ferme intention de trouver l’âme sœur. Ça n’a pas été le cas, mais l’aventure n’a pas été vaine pour autant. Elle lui a donné l’idée de créer la cuvée Géo Orange. Avec un cœur sur l’étiquette, pour donner le ton. «Je l’ai appelée ainsi parce que j’aime beaucoup la Géorgie, les vins orange et, bien sûr, les Géorgiennes.»

On craque… pour le meilleur chasselas du canton

Alain Gerber a remporté pour la troisième fois le titre d’ambassadeur des vins de Neuchâtel. Et son vin, issu du terroir de Champréveyres, mérite le détour.

C’est un vigneron incontournable au talent redoutable. Alain Gerber a remporté cette année pour la troisième fois – et la deuxième fois consécutive – le titre d’ambassadeur des vins de Neuchâtel. Cette récompense consacre le domaine qui obtient la meilleure moyenne des vins mis en compétition lors de la Sélection cantonale.

Le vigneron d’Hauterive a également remporté deux prix «Excellence», soit le meilleur pointage par catégorie. Il a remporté la palme pour ses deux chasselas produit en 2022: le non-filtré et la cuvée parcellaire Champréveyres. Une sacrée performance qui coïncide avec la certification du domaine de 7,5 hectares – dont un quart planté de chasselas – en culture biologique.

On craque pour… pour le rosé du meilleur sommelier du monde

Un rosé de caractère qui accompagnera à merveille des filets de perche meunières.

Paolo Basso le reconnaît sans détour, pour lui, les rosés de Provence constituent un modèle à suivre, «une référence commerciale qui évoque le sud et le soleil». Le meilleur sommelier du monde titré à Tokyo en 2013 cherche ainsi à obtenir la couleur «la plus pâle possible» pour son rosé de merlot, baptisé «Le Rosé», en français, clin d’œil appuyé aux cuvées provençales.

On craque pour… l’aligoté d’un multiple champion suisse

Une gourmandise pour un modèle de vin nature de la cave Mermoud à Lully.

Damien Mermoud est un homme de défis. Cinq fois champion suisse de VTT de descente avant d’arrêter la compétition, en 2006, le vigneron de Lully a retrouvé les sommets de la hiérarchie nationale dans un autre domaine: la dégustation à l’aveugle par équipes. Déjà titré deux fois, il tentera la passe de trois en juin prochain.  «Quand je faisais du vélo de descente, il fallait tout le temps se battre pour être le meilleur. En dégustation, les enjeux sont différents.»

On craque pour… un cornalin valaisan de référence

Maurice Zufferey produit un cornalin élevé 15 mois en fûts de chêne.

Il s’appelle «rouge du pays», mais il est devenu célèbre sous l’appellation cornalin depuis sa renaissance, il y a une trentaine d’années. Le cépage originaire du Val d’Aoste fait désormais partie des spécialités emblématiques du vignoble valaisan (157 hectares en 2021). C’est le cheval de bataille de Maurice Zufferey depuis qu’il a repris le domaine familial des mains de son oncle, Charles Caloz, en 1982. Le vigneron de Sierre en cultive aujourd’hui 1 hectare, contre seulement 1300 m2 à ses débuts.

On craque pour… un räuschling à l’accent vaudois

Dans le millésime 2021, le räuschling vom Rheinfall est est discret au nez, sur des arômes de fleur d’hibiscus et d’agrumes mûrs.

A Changins, l’école d’œnologie forme des diplômés de haut niveau, dont une moitié d’étudiants venus de l’étranger attirés par son excellente réputation. C’est aussi un lieu de vie où se sont nouées de nombreuses relations amoureuses. C’est là que la Zurichoise Nadine Strasser a rencontré son futur époux, le Vaudois Cédric Besson. En 2004, diplômes en poche, le couple s’établit à Laufen-Uhwiesen (ZH), à deux pas des chutes du Rhin, pour seconder les parents de Nadine, qui gèrent le domaine familial depuis 1984.

On craque pour… un räuschling à oublier en cave

La famille Schwarzenbach constitue une référence incontournable pour tous les amateurs de cépages autochtones zurichois.

La famille Schwarzenbach cultive le cépage identitaire zurichois depuis cinq générations et dispose d’une réserve unique de vieux millésimes. Le räuschling Seehalden, cuvée parcellaire, a été sélectionné par l’association Mémoire des vins suisses pour son grand potentiel de garde. En 2015, j’ai eu la chance de participer à une dégustation de vieux millésimes du domaine: j’avais été impressionné par le 1964 et le 1995, encore en pleine forme, à la fois subtils et complexes.