Ils font vieillir des vins suisses depuis 18 ans, un vrai «trésor»

En 2004, l’association Mémoire des vins suisses s’est fixé comme objectif de démontrer le potentiel de garde des meilleurs crus du pays. Nous avons rencontré la nouvelle génération qui reprend ce défi à son compte.

C’est un constat partagé dans toutes les régions viticoles: les grands vins se reconnaissent à leur faculté à traverser le temps. La mise en avant des meilleurs millésimes, particulièrement aptes à la garde, fait ainsi partie de l’identité des vins de Bordeaux. Le prix des grands crus classés issus des années bénies 1961, 1989 ou 2000 atteignent des niveaux stratosphériques, bien supérieurs à ceux des millésimes récents.

En Suisse, la valorisation des vins de garde a très longtemps été inexistante. Il faut dire que la Dôle valaisanne, le pinot noir neuchâtelois ou le chasselas vaudois étaient systématiquement vinifiés pour être bus dans l’année. C’est d’ailleurs encore souvent le cas: les vignerons peinent à vendre autre chose que leur dernier millésime. C’est ce constat qui est à l’origine de la création de l’association Mémoire des vins suisses (MDVS), en 2004