Didier Burkhalter, le goût du lac et du terroir

C’est parti: la Semaine suisse du Goût 2017 a été ouverte cette semaine à Berne par le conseiller fédéral Didier Burkhalter. Il a dédié son discours au terroir neuchâtelois devant les trois candidats à sa succession présents dans la salle – l’élection approche…. Cela tombait à pic: cette année, c’est sa ville de Neuchâtel qui est « Ville suisse du Goût ».

Le chef du Département fédéral des affaires étrangères a insisté sur son attachement « à son terroir », à ses racines profondément ancrées sur le Littoral neuchâtelois. Sur le ton de la confidence, il a raconté que sa vocation de conseiller fédéral est née de la rencontre de deux natures: la sienne et celle de son canton.

Enfant, il allait régulièrement sur le Lac de Neuchâtel avec son grand-père, pêcheur professionnel à Auvernier, « le plus beau village du monde ». Il adorait le goût et l’odeur du lac au moment de relever les filets au petit matin, mais il n’avait aucun goût pour la pêche. Comme il n’aimait pas l’idée d’enlever la vie aux poissons, il essayait de les remettre au lac. « Homme à la pauvreté digne », son  grand-père n’a jamais rien dit. Jusqu’à un jour de la fin de l’été, où le vieil homme, « fatigué par la dureté  de la vie », lui a dit tranquillement: « Didier, tu feras de ta vie autre chose que pêcheur. » A ce moment là, le jeune garçon a pu, dit-il, entrevoir un  avenir différent et embrasser « une carrière politique qui est en train de se terminer ».