Le critique de vins, une subjectivité assumée

Bien choisir les vins pour les Fêtes est un art difficile, en particulier quand on n’y connaît rien. Le journaliste spécialisé joue le rôle de poisson-pilote, avec le plaisir comme principal moteur. Mon éclairage dans « Le Temps ».

Cela peut être un plaisir, mais c’est très souvent un casse-tête. Le choix des vins pour aborder la succession des apéritifs et repas de fin d’année fait l’objet de stratégies complexes: certains acheteurs cherchent des cuvées originales dans les rayons des commerces spécialisés, d’autres font leurs emplettes sur internet alors que la majorité fait son marché dans l’offre pléthorique de la grande distribution. Les critères de sélection sont divers et variés, avec des pondérations entre le niveau de prix, l’expérience personnelle, les médailles obtenues dans les concours, les préférences régionales ou encore la séduction d’une étiquette.

Dans ce marché extrêmement concurrentiel, le critique de vins joue le rôle de poisson-pilote. L’auteur de ces lignes – qui exerce cette fonction à temps partiel pour Le Temps depuis dix ans – goûte, évalue et recrache une centaine de vins par mois. Contrairement au critique de cinéma, qui écrit sur tous les films qu’il va voir, le journaliste du vin est extrêmement sélectif: il ne chronique que ses coups de cœur et encore, pas tous.